Hugues Renson, figure de l’aile gauche de LRM, ne se représente pas aux législatives

17 Fév 2022 | Médias

 

LE MONDE

Le vice-président de l’Assemblée nationale s’inquiète de « l’évolution de notre démocratie parlementaire » et du projet de la majorité.

Après cinq ans de mandat comme député La République en marche (LRM), Hugues Ranson met en avant « ses doutes ». Le vice-président LRM de l’Assemblée nationale a annoncé, mercredi 16 février, ne pas vouloir se représenter lors des prochaines législatives, mettant en avant ses critiques face au projet de la majorité comme sur le rôle du Parlement.

Député de Paris et cofondateur d’En commun, mouvement incarnant l’aile gauche de la majorité, M. Renson affirme que sa décision est « un acte politique mûrement réfléchi »« Elle est à la fois le fruit d’un doute sur la recomposition politique et le projet progressiste tels que je les avais envisagés, d’une inquiétude sur l’évolution de notre démocratie parlementaire, et une alerte, aussi, sur les dérives de notre système politico-médiatique », a écrit sur son site Internet le cofondateur d’En commun.

Ce parti, composé d’une quarantaine de parlementaires LRM, est appuyé par la ministre de l’écologie, Barbara Pompili. Dans le débat public, ces élus mettent en avant leurs divergences sur la politique sociale du gouvernement. Mais dans le groupe, beaucoup estiment qu’En commun « n’a aucun poids politique ».

« Limites » de l’exercice parlementaire

Renson, qui se revendique volontiers de l’engagement humaniste de l’ancien président de droite Jacques Chirac, a, en sa qualité de vice-président du Palais Bourbon, conduit de nombreux débats durant la législature mais a constaté de sérieuses limites.

« Le Parlement ne fonctionne plus comme il le devrait. Voulue par ses fondateurs comme équilibrée, mi-présidentielle mi-parlementaire, notre République n’a tiré les conséquences ni de l’instauration du quinquennat, ni de l’inversion du calendrier électoral qui fait des législatives la réplique de la présidentielle, ni d’une pratique personnelle et centralisée du pouvoir à l’œuvre depuis les années 2000 », a-t-il décrit.

« L’Assemblée nationale en vient à être considérée – et parfois à se considérer elle-même – comme une chambre d’enregistrement de décisions élaborées ailleurs », a-t-il constaté. « Dans les débats, les voix divergentes et la tempérance ont peu de place, entre la facilité de l’opposition systématique et la sclérose de la discipline majoritaire », a-t-il encore relevé.

Renson tacle aussi le « système politique et médiatique dans une impasse »,faisant référence tant aux réseaux sociaux qu’aux débats sur les plateaux de télévision, où règnent le « buzz et le clash »« Le pays a besoin d’un débat sur les options qui s’ouvrent. Il a besoin de lignes et de projets politiques différents, concurrents et identifiés. Le dépassement, ce n’est pas l’effacement. Et les clivages ne sont pas un risque. Ils sont au contraire le signe de la vitalité de notre démocratie », a-t-il encore observé alors que plusieurs personnalités politiques de droite ont rejoint le camp de la majorité.

« Islamo-gauchisme », loi sur la sécurité globale, état d’urgence… Charriant son lot de débats, l’année 2021 avait déjà été marquée par plusieurs désaffections au sein du groupe La République en marche. Depuis 2017, le groupe, fort de 313 députés initialement, a vu une quarantaine de ses membres le quitter.

 

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